Le concert A tribbiera célèbre la fusion de la musique traditionnelle corse et du rock.
Carmin Belgodère déploie un répertoire hybride, représentatif du sillon qu’il creuse depuis quarante ans: un mélange de polyphonies, d’airs de cetere et de compositions sans frontières, arrangés de guitares électriques, de violon, de synthétiseurs, de basse et de batterie. La mise en scène est guidée par les états de l’âme (joie, mélancolie ou espoir) et de la nature. Elle est à la fois empreinte de scénographie théâtrale et d’une nostalgie assumée pour les concerts de rock des années 70.
La tradition vocale corse est aussi au cœur d’A Tribbiera. Le titre du spectacle lui est d’ailleurs emprunté. A tribbiera est un chant de travail entonné lors d’un rite ancestral. Jadis les hommes battaient le blé selon une technique particulière : les épis étaient déposés au sol dans un enclos (l’aghja) puis foulés par des bœufs lestés de lourdes pierres. Les bêtes passaient et repassaient sur le blé, selon un mouvement circulaire.
C’est la dimension mystique de la tribbiera qui inspire Carmin Belgodère : une scansion musicale rythme un geste, telle une pulsation cardiaque; grâce à ce son, l’homme et l’animal sont connectés, ils ne font qu’un.
Distribution :
- Carmin Belgodère : chant, guitares, cetera
- Arnaud Castelli : chant, guitares, synthétiseurs
- Fabien Pardiès : basse
- Xavier Pietri : batterie
- Laurence Babiaud : violon alto