La plus grande pièce de tous les temps comme une fable tragique moderne. La fin d’une lignée, d’une utopie, d’un mensonge. Le dernier souffle d’une famille qui court à sa perte.
Durée : 2h30
A partir de 15 ans
Infos billetterie | Alb’Oru + site web agenda.bastia.corsica
Stage de théâtre autour du spectacle 9 novembre 14h 17h à partir de 15 ans
Le soir venu, le spectre du roi défunt hante les brumes du château d’Elseneur.
II crie vengeance.
Honte à son frère Claudius, le lâche assassin !
Hamlet, son fils, a promis… Ce crime ne restera pas impuni. Mais au bord du gouffre, le voilà qui vacille : « Être ou ne pas être ? »
Jeu de miroirs, théâtre dans le théâtre, faux-semblant. Le meurtre est pourtant bien réel.
La mort d’Ophélie annonce d’autres désastres. Au cœur de la tragédie jaillissent alors les voix mystérieuses du pouvoir et de la guerre, de l’amour et de la mort, des liens dysfonctionnels d’une famille de fou. La poésie de Shakespeare fuse à chaque ins-tant en vocalises sublimes, composant ici le mythe universel d’une humanité con-frontée à ses propres démons; et offrant aux amoureux du théâtre un prétexte à jeu total.
« Hamlet » a beau se situer au royaume du Danemark, il est troublant de voir les nombreuses similitudes qu’il a avec la culture et les croyances corses. La plus évidente concerne le rapport à la mort et aux morts. Le monde des morts est un monde-miroir à celui des vivants, sa face cachée. En regardant « Hamlet » on pourrait se croire tomber dans le royaume de Morphée, le royaume du sommeil et des rêves, comme un pont entre les deux rives de la vie. Hamlet erre dans cet entre-deux, visité par le spectre du roi dans son sommeil. Son fils lui donne alors son âme et devient le bras armé de sa vengeance.
À partir de là, Hamlet ne distingue plus le réel de l’imaginaire. Il est pris au piège de son cauchemar, et en est prisonnier. Prisonnier et victime de lui-même, mais pas fou ou pas plus fou que les autres. Dans cet univers frontalier dans lequel plusieurs mondes se touchent, les personnages sont soumis à des forces qui les dépassent.
L’adaptation proposée resserre l’intrigue sur les personnages principaux et la mise en scène sur leurs interprètes. La famille est une microsociété à l’image du royaume. Comme la famille est dysfonctionnelle, le royaume va mal. La mort du père, l’impossible deuil et la spoliation du fils sont les éléments déclencheurs de ce que l’on peut appeler : Une fin de race. Après la chute de la famille d’Hamlet, autre chose est-il possible ?
Distributions
Romain Firroloni
Danaê Sepulcre-Nativi
Pascal Tagnati
Violaine Nouveau
Jean-Emmanuel Pagni
Antoine Albertini
La voix de Jean-Claude Acquaviva dans le rôle du spectre.
Crédits
Hamlet de William Shakespeare
Traduction : André Marckovicz
Adaptation et mise en scène : Camille Nesa
Création musicale : Jean-Claude Acquaviva (composition) – Marcel Acquaviva (écriture)
Création lumière : Priscila Costa
Scénographie : Laetitia Franceschi
Production Diffusion : Grace Casta
Une production de Chimères Théâtre avec le soutien de Cità di Bastia, Portivechju & Aiacciu, L’Aria Corse et La Collectivité de Corse